Mathématiques, Programme d'études pour l'intermédiaire,
ministère de l'Éducation de la Saskatchewan, 1996.
Les élèves à ce niveau subissent beaucoup de changements dans leur vie - des changements émotionnels, physiques, sociaux et intellectuels. Les élèves ne font pas tous l'expérience de ces changements en même temps. Beaucoup d'élèves sont encore à l'étape concrète dans leur façon d'acquérir leurs connaissances tandis que d'autres peuvent facilement assimiler de nouveaux concepts de façon abstraite. Certains élèves apprennent plus facilement en touchant des objets, surtout quand introduits à un nouveau concept. D'autres apprennent plus facilement en travaillant avec des partenaires, tandis que d'autres préfèrent travailler indépendamment. L'enseignant ou l'enseignante doit donc utiliser une variété d'approches pédagogiques afin de satisfaire aux besoins et styles d'apprentissage variés de ses élèves. (PD)
Il existe toute une gamme de différences entre individus et c'est surtout à cet âge que les jeunes deviennent plus conscients de leur apparence et de leurs habiletés. L'enseignant ou l'enseignante doit donc se montrer très sensible à cette diversité. Par exemple, les activités de mesure reliées au corps humain ne doivent pas être utilisées si cela promet de mettre certains élèves dans la gêne.
Les élèves à ce niveau sont en période de transition - de la pensée concrète à la pensée abstraite. Les expériences concrètes sont la base sur laquelle les élèves développent leurs connaissances de concepts. La manipulation d'objets permet à l'élève de faire des liens entre les idées mathématiques, et la manipulation d'une variété d'objets assure une meilleure compréhension d'un concept. La plupart des élèves préfèrent participer activement à leur apprentissage et veulent apprendre des concepts qu'ils et elles considèrent utiles. Les élèves interprètent ce qu'ils et elles voient et entendent en fonction des connaissances déjà acquises. À ce niveau, on peut les exposer à de nombreuses idées complexes sans toutefois s'attendre à une compréhension totale de toutes ces idées. L'enseignant ou enseignante doit aussi encourager les élèves à penser de façon créative.
On doit s'assurer de montrer les liens entre les représentations concrètes, imagées et abstraites de concepts à l'étude. De même, on doit balancer les activités qui utilisent ces différentes représentations. En plus de montrer les liens entre les différentes représentations, il est important d'établir les liens entre les concepts et les habiletés à développer. On doit offrir aux élèves des occasions de démontrer leur compréhension d'un concept ainsi que de développer les habiletés qui y sont reliées.
L'élève ne vit pas isolé; on doit tenir compte, autant que possible, de son milieu culturel dans les activités proposées. Ainsi, on peut faire le lien entre les mathématiques, les autres matières à l'étude et son vécu. On peut enseigner les mathématiques par l'entremise de sujets qui intéressent les jeunes et qui leur montreront les mathématiques de façon positive.
Les élèves à ce niveau aiment l'interaction qui se passe entre les adultes, les autres élèves et le matériel à leur disposition. <<L'utilisation de la langue, écrite et orale, aide les élèves à clarifier et vérifier les idées mathématiques formées, et à décrire les observations notées>> (NCTM) (COM). Les groupes d'apprentissage coopératif permettent aux élèves de développer des habiletés sociales et des habiletés de communication. L'interaction avec les pairs leur permet d'échanger des idées et d'intérioriser des concepts. Il est important de leur demander comment ils et elles sont arrivés à leurs solutions et de les encourager à faire des liens mathématiques eux-mêmes. <<Les élèves apportent des expériences quotidiennes diverses et en conséquence, peuvent interpréter des problèmes mathématiques différemment; la communication devient donc un aspect important>>. Les groupes d'apprentissage coopératif peuvent aussi aider les élèves à développer des habiletés de discussion, d'interrogation et d'évaluation.
À ce stade dans leur développement, les élèves sont beaucoup plus intéressés à l'aspect social de l'école qu'aux activités académiques. L'enseignant ou l'enseignant doit donc offrir une variété d'activités pertinentes à la vie quotidienne des élèves. Très souvent, les élèves ne réalisent pas que les mathématiques se retrouvent dans d'autres matières à l'étude et dans beaucoup d'aspects de leur vie hors de l'école. L'enseignant ou l'enseignante doit continuellement montrer les liens qui existent entre les mathématiques et la vie quotidienne. Les stratégies de résolution de problèmes peuvent être utilisées pour résoudre des problèmes qui proviennent du vécu des élèves aussi bien que ceux qui proviennent de la salle de classe. Les activités choisies doivent refléter les intérêts des garçons et des filles dans la salle de classe. Très souvent, c'est à cette période de leur vie où les jeunes décident carrément qu'ils ou elles aiment ou n'aiment pas les mathématiques. Le choix d'activités qui sont intéressantes, amusantes, pertinentes et qui mettent les élèves au défi peut aider à soutenir un intérêt aux mathématiques.
<<Permettre aux élèves de discuter de leurs expériences et des liens avec les mathématiques, d'écouter les idées des autres et de partager les leurs, de lire à propos des mathématiques sous différents formats et d'écrire à propos de situations mathématiques leur donnent l'occasion de comparer leurs expériences, de vérifier leurs idées et de développer une compréhension des liens qui existent entre les mathématiques à l'école et les mathématiques du monde environnant>> (Addenda Series Measurement in the Middle Grades, p. v) (NCTM) (COM).
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